Washington fait un geste fort envers la crypto

Il y a des moments où la politique et la tech s’entrechoquent de plein fouet. Et cette fois, c’est la crypto qui a remporté un round décisif à Washington. La règle de l’IRS sur les « brokers » d’actifs numériques, qui devait entrer en vigueur en 2025, vient d’être purement et simplement balayée. Le Sénat a voté son abrogation, et Donald Trump devrait y apposer sa signature, tel un coup de tampon final à une règle que personne ne voulait vraiment appliquer.

L’IRS : une règle inapplicable dès le départ

À première vue, l’idée pouvait sembler logique : demander à toutes les entités facilitant des ventes d’actifs numériques de déclarer les « produits bruts » à l’IRS (Internal Revenue Service). Sauf que dans les faits, cette règle allait beaucoup trop loin. Elle englobait même les protocoles DeFi , les développeurs crypto, voire les apps non-custodial. 

Imaginez un smart contract censé remplir un formulaire fiscal… Voilà. L’industrie crypto a très vite tiré la sonnette d’alarme : techniquement inapplicable, juridiquement floue, et franchement contre-productive.

Trump, l’allié inattendu de la crypto ?

Portée par les Républicains via le Congressional Review Act (un outil rarement utilisé), la résolution d’abrogation a franchi les deux chambres du Congrès. Ce qui frappe, c’est le soutien bipartisan : démocrates comme républicains ont vu dans cette règle un vrai risque de tuer dans l’œuf un pan entier de l’innovation américaine. Pour une fois, la crypto a réussi à unir une classe politique pourtant si souvent divisée.

Avec sa signature très attendue, Donald Trump enverra un signal fort à l’écosystème crypto. Il se pose désormais en défenseur de l’innovation face à une bureaucratie trop gourmande. Les réactions dans l’écosystème après ce vote du Sénat sont unanimes : soulagement, et même une forme d’optimisme. L’Amérique semble décidée à ne pas rater le train de la décentralisation.

La page est donc tournée, mais le livre reste ouvert, car si l’abrogation évite un désastre réglementaire, elle laisse aussi un vide. Le besoin d’une régulation claire, différenciée entre acteurs custodial et non-custodial, est plus pressant que jamais. La balle est désormais dans le camp des législateurs crypto… et de Donald Trump, dont le gouvernement est actuellement prêt à stocker du bitcoin en masse .