ETF Ethereum vs Bitcoin. Depuis son approbation des ETF Bitcoin au comptant, la SEC des États-Unis s’impose comme un arbitre intraitable dans la course réglementaire du secteur des cryptomonnaies. Car leur arrivée démontre à quel point la finance traditionnelle est dans les starting-blocks pour intégrer cette économie numérique. C’est la raison pour laquelle tous les regards se tournent désormais vers Ethereum, parfois en espérant un report stratégique des demandes d’ETF en cours .
L’occasion pour la société Consensys de rédiger une lettre de commentaire à l’attention du régulateur. Un document dans lequel elle expose pourquoi Ethereum a, dans certains cas, de meilleures raisons d’être approuvé que le Bitcoin.
Attention, ce contenu peut être déconseillé aux maximalistes trop sensibles.
Le réseau PoS d’Ethereum est plus fiable que le PoW du Bitcoin
La course aux ETF au comptant a été lancée en janvier dernier, suite à l’approbation historique de la SEC émise pour le Bitcoin. Et compte tenu de la forte demande exprimée depuis par la finance traditionnelle , d’autres projets tentent leur chance.
C’est notamment le cas du réseau Ethereum , naturellement positionné en second position de cette option financière réglementairement correcte. Mais la SEC semble bien décidée à imposer un (retard de) traitement différent à sa cryptomonnaie ETH , associée à une logique de staking inscrite dans son consensus Proof of Stake (PoS).
Selon Consensys, le réseau Ethereum serait plus robuste que celui du BitcoinUn contre-temps fâcheux pour les investisseurs désireux de voir arriver ce genre de fonds appliqués à Ethereum. D’autant plus avec des chances d’approbation en train de se réduire au fur et à mesure que l’échéance du mois de mai approche .
C’est la raison probable pour laquelle la société Consensys vient de monter au créneau. En effet, cette entreprise associée au développement du réseau Ethereum – mais également du portefeuille MetaMask – souhaite remettre les pendules à l’heure. Et quoi de mieux que de se comparer au Bitcoin .
« En fait, la mise en œuvre du PoS d’Ethereum atteint et dépasse même la sécurité du Proof of Work (PoW) du Bitcoin, qui sous-tend les ETF basés sur Bitcoin dont la négociation a déjà été approuvée par la SEC. »
Consensys
Consensys répond aux préoccupations de la SEC
La lettre publiée par Consensys s’inscrit dans les « demandes de commentaires » émises par la SEC dans le cadre de son approbation des ETF Ethereum au comptant . Cela au sujet de ce que l’instance de régulation présente comme des « préoccupations uniques » au sujet des risques de fraude et de manipulation associés au caractère Proof of Stake de sa blockchain.
Des préoccupations présentées comme « totalement sans fondement » par la société de développement de logiciels. Car, comme l’explique Consensys, « le mécanisme de consensus PoS d’Ethereum, la communauté de développement décentralisée et la transparence inhérente du réseau établissent un cadre de sécurité robuste qui réduit considérablement le risque de fraude et de manipulation par rapport à Bitcoin. »
« Il n’y a aucune raison justifiable de refuser la cotation et la négociation d’iShares Ethereum Trust sur la base de préoccupations concernant la susceptibilité de l’éther à la fraude et à la manipulation. Nous exhortons la Commission à reconnaître les garanties avancées inhérentes à la conception d’Ethereum, qui non seulement satisfont, mais dépassent les garanties exemplaires de sécurité et de résilience sous-jacentes aux ETP basés sur Bitcoin qui ont été précédemment approuvées par la Commission. »
Consensys
Car, selon Consensys, la mise en place du Proof of Stake sur Ethereum ne pose aucun problème. Un avis pourtant beaucoup moins tranché de la part de son fondateur, Vitalik Buterin, préoccupé par un risque de trop forte centralisation du staking de la cryptomonnaie ETH . D’autant plus depuis l’essor d’options empilées comme le restaking.
Quoi qu’il en soit, la blockchain Ethereum serait plus coûteuse à attaquer que celle du Bitcoin, tout en se présentant comme plus respectueuse de l’environnement . Avec des options telles que la pénalisation des mauvais validateurs ou une finalité de bloc plus rapide qui permettrait d’en garantir la sécurité et la décentralisation effective et robuste.
Était-il nécessaire de réveiller la vieille querelle qui oppose la blockchain du Bitcoin à celle d’Ethereum pour vendre les mérites de cette dernière à la SEC des États-Unis ? La question mérite d’être posée, alors que ce réseau compte désormais un nombre (trop) élevé de validateurs présentés par certains comme potentiellement problématique . La réponse dépend désormais de l’instance de régulation US…